Les Français sont-ils prêts à sortir de l’Union Européenne ?

Les Français sont-ils prêts à sortir de l’Union Européenne ?

Les débats au sein de la gauche radicale sur la nécessité de sortir de l’Union Européenne se concentrent (trop) souvent sur la possibilité on non de transformer l’UE de l’intérieur. Lorsque la rupture est approuvée dans son principe, la conséquence qui en est tirée est qu’il faut donc convaincre nos compatriotes que c’est là la voie à suivre. Et s’il fallait inverser les données du problème ?

Tout mouvement politique doit se poser la question de son ancrage social, c’est-à-dire des catégories sociales qu’il entend représenter et qu’il est susceptible de mobiliser. Pour n’importe quel mouvement de gauche, a fortiori radical ou populiste, il devrait être évident que les classes populaires devraient être leur cible prioritaire, auxquelles il faudrait ajouter les fractions précarisées des classes moyennes (techniciens du secteur privé par exemple), voire supérieures (universitaires sans statut, artistes…), qui en dépit de différences réelles, partagent une condition semblable sur le plan des conditions de travail.

Une fois acté ce principe, il faut alors se demander quel est leur regard et leur relation à l’Europe. 

Si l’on regarde de façon superficielle les études d’opinion sur la question, il peut paraître douteux qu’il y ait une majorité de Français prêts à sortir de l’Union Européenne[1]. Il ne faut pas pour autant s’arrêter là. En effet, que ce soit lors du referendum au Royaume-Uni de 2016, ou lors du referendum sur le Traité Constitutionnel Européen, la plupart des experts, tant journalistes que sondeurs, et des hommes politiques, n’envisageaient pas la victoire du Brexit dans le premier cas, du « non » dans le second. Ces « surprises » doivent donc conduire à creuser d’un peu plus près la question.

Il ne s’agit pas ici de faire preuve d’une défiance généralisée et complotiste envers les sondages. En revanche, il faut avoir à l’esprit certaines critiques argumentées sur cette pratique politique[2]. En particulier, il est établi que les sondeurs ne communiquent que fort peu sur le taux de non-réponse à leurs questions et que les catégories populaires sont surreprésentés parmi ceux qui refusent d’émettre une opinion. Cette tendance est établie dans à peu près toutes les démocraties occidentales. D’où les surprises évoquées précédemment (ou encore la victoire de Donald Trump). Ayant du mal à cerner les opinions de catégories de population nombreuses qui rechignent à s’exprimer, leurs résultats sont en partie biaisés. De plus il ne faut pas négliger les effets d’injonction face à des questions déconnectées des préoccupations quotidiennes et de censure en raison des pressions liées à l’environnement idéologique. Si l’on ajoute à cela que les experts et politiques interprètent les résultats en fonction de leurs visions du monde, lesquelles sont fortement liées à leur position dans l’espace social, on comprend leur étonnement et leur désarroi quand les urnes ne livrent pas le verdict attendu[3].    

Le Figaro, édition du 29 mai 2015, consacré à l’analyse d’un sondage
concernant les « positions des français vis-à-vis de l’Europe »

Dans le cas des classes populaires et de leur regard sur l’Union Européenne, on peut penser que ces différents effets jouent à plein. En particulier, compte-tenu de la disqualification complète dont souffre la sortie de l’Union Européenne dans le débat public, on peut raisonnablement penser que l’hostilité à l’UE peut difficilement s’exprimer, de façon comparable à la dissimulation longtemps observée en matière de vote FN.

 Ces précautions prises, il faut revenir aux différentes études d’opinion disponibles.

Commençons par l’analyse du sondage publié dans le Figaro du 25/03/2017[5]. Au premier abord, le verdict semble clair : les trois quarts de nos compatriotes ne sont pas favorables à la sortie de l’euro. Cependant, on note dans le même temps que 46 % des français pensent que la construction européenne a eu des effets positifs pour la France, soit une minorité, et que 53 % de personnes que celle-ci a plutôt profité aux autres pays. De même, si certaines thématiques devraient davantage être traités au niveau européen (la défense (65%), la politique étrangère (60%), l’immigration (60%), les problèmes de sécurité (56%)), en matière de fiscalité et d’économie, 55 et 56% de nos concitoyens  estiment que « les mesures à l’échelle nationale sont préférables ». Au final, on voit que, contrairement au titre de l’article, qui met en avant le refus de la sortie de l’UE, les Français sont partagés sur le fait de déléguer certaines compétences à l’UE.

Dans un sondage antérieur du même journal[6], les partisans du maintien dans l’UE étaient certes majoritaires, mais de façon faible : 45 % contre 33 %. Le même sondage montre qu’une majorité (55%) est partisane de «davantage d’autonomie des nations vis-à-vis de l’Europe» et 25% favorables à « davantage d’intégration ».

Le sondage du quotidien La Croix du 20/03/2017[7] montre un rejet de la sortie de l’UE, mais une opinion majoritairement négative (52%). Le sondage du monde du 29/12/2016 donne un portrait assez semblable[8], alliant mécontentement face à l’UE mais refus de sortir.

Face à ces opinions traversées de contradiction, comment essayer de cerner l’opinion de nos concitoyens ? S’il y a un point qui semble faire consensus, c’est que ce sont les classes populaires qui sont les plus hostiles à l’UE (ce qui ne revient pas à supposer, à ce stade, pour le moment qu’elles voteraient pour la sortie). C’est ce qu’avaient démontré de façon exemplaire les referendums sur Maastricht sur le TCE[9]. Par ailleurs, l’hostilité des Français à l’UE semblait plus forte au moment du Brexit. Doit-on y voir une levée de l’effet de censure évoqué précédemment qui a permis à certains de nos concitoyens d’exprimer leur véritable point de vue ? Cette hypothèse mériterait d’être creusée[10].

L’étude de l’eurobaromètre publié en avril 2017 intitulée « A deux ans des élections européennes de 2017 » livre quelques éléments intéressants, notamment car elle inclut, de façon certes un peu étrange mais ô combien intéressante, le Royaume-Uni. Cette étude, page 49, montre que la France se situe au dessous de la moyenne européennne pour l’adhésion à l’UE : 53 % des français pensent que l’appartenance à l’UE est plutôt une bonne chose, contre 57 % en Europe et 49 % pour le Royaume-Uni. Elle se situe dans la moyenne européenne pour ceux qui pensent que c’est une mauvaise chose (14%) contre 24 % au Royaume-Uni.

A  la question portant sur le caractère démocratique de l’UE, les Français sont plus sceptiques que la moyenne européenne et plus sceptiques que les Britanniques.

Lorsqu’on leur demande si, sur le plan économique et social (page 88), les choses vont plutôt dans le bon sens dans l’UE, les Français figurent parmi les plus sceptiques (13 % pensent que les choses vont dans la bonne direction), plus encore que les Britanniques. Telle que formulée, la question ne dit certes pas que les Français imputent la mauvaise situation économique à l’UE, mais il n’en reste pas moins que les deux termes associés montrent que l’UE ne véhicule pas une bonne image sur le plan économique et social.

L’eurobaromètre spécial de novembre 2017 sur le « futur de l’Europe »tend à conforter ce point de vue. Les Français ont une vision positive de l’UE pour 68 % d’entre eux[11].  Mais ce résultat est à relativiser sur deux plans. D’une part notre pays se situe parmi les plus défiants : seuls trois pays européens ont une moins bonne opinion de l’UE, à savoir la Grèce, la République Tchèque et le Royaume-Uni. D’autre part, 58 % des Britanniques affirment avoir une opinion favorable de l’UE, ce qui n’a pas empêché un vote majoritaire en faveur du Brexit. On ne peut donc manquer de s’interroger sur la représentativité de l’échantillon qui apparaît en contradiction avec le vote de 2016.

La France se trouve ainsi très proche de l’opinion britannique par rapport à l’UE. Quand on se souvient du résultat du referendum dans ce pays, on peut penser que si les français étaient appelés à se prononcer, leur choix serait pour le moins proche.

La récente enquête menée à l’initiative de la Fondation Jean Jaurès[12] révèle également le scepticisme des Français envers l’UE. Le constat suivant est dressé : « 52 % des personnes interrogées affirment désormais que l’appartenance de la France à l’Union européenne tend à « aggraver les effets sur les Français des crises économiques, diplomatiques ou environnementales », contre 30 % qui pensent qu’elle les protège. » (page 94). Ainsi, ils sont 34 % à éprouver de la déception, 9 % du rejet, 15 % de l’indifférence, 20 % de l’attente, 16 % de l’espérance et seulement 6 % de l’adhésion (page 85) ! Sur 6 items testés, l’appréciation négative de l’UE est toujours supérieure à la positive, et 5 fois supérieure à « ni positive ni négative ». En outre, il faut noter qu’une majorité d’ouvriers est favorable au retour au franc et 30 % des employés. Ce pourcentage est de 24 % chez les sympathisants FI/PCF. En outre, deux tiers des français souhaitent un renforcement du pouvoir du pays au détriment de l’UE (page 98) tout en affirmant souhaiter le maintien dans la zone euro (page 96). 

Ces différentes études, en dépit de leur caractère lacunaire, montrent néanmoins une chose. Lorsque l’on interroge les Français de façon directe sur leur volonté de sortir de l’UE, ils se montrent très hostiles. En revanche, lorsque les questions portent sur des points précis, notamment sur le terrain de l’économie, ils affichent un avis très négatif.   

Si l’on se pose maintenant la question de façon plus compréhensive, c’est-à-dire en se mettant à la place des citoyens ordinaires, quelle peut être leur opinion de l’UE ? Sauf à faire partie des franges relativement privilégiées (cadres), ou du moins protégées (classes moyennes du secteur public), de la population, que peut valoir l’absence de change lors d’un voyage à l’étranger ou le fait de bénéficier du programme Erasmus, quand dans le même temps votre emploi est menacé (ou a été supprimé) et que l’accès aux études est compromis par l’insécurité économique ?

Et ce d’autant que l’ouverture des frontières économiques tend à menacer tous les secteurs. Si l’industrie est touchée depuis longtemps par les délocalisations, de même que les assistances téléphoniques de certaines entreprises, des secteurs beaucoup plus en pointe comme l’industrie pharmaceutique sont touchés[13], ainsi que des secteurs économiques que l’on aurait pu croire protégés comme les services comptables[14] et le bâtiment (dans ce cas, c’est la sous-traitance et le travail détaché qui menace l’emploi). Qui peut aujourd’hui dire qu’il ne sera pas victime demain de la concurrence des bas salaires ?

Il n’est pas inutile de revenir à ce stade sur la dernière séquence électorale. Rappelons que les classes populaires représentent, en tenant compte des actifs et des inactifs, environ 55 % de la population française[15]. Elles constituent de ce fait une base électorale indispensable pour remporter une victoire électorale. L’échec de Jean-Luc Mélenchon à l’élection présidentielle de 2017 réside notamment dans son incapacité à mobiliser et attirer sur son nom les membres de ces catégories, au sein desquelles il a été globalement distancé de façon nette par Marine Le Pen. Là où la candidate FN est apparue comme hostile à l’UE, alors même que sa position n’était guère différente de celle de la France Insoumise[16],ce ne fut pas le cas du chef de file de la FI. Ce phénomène s’est également illustré lors des élections européennes de 2014, où la nature de l’élection rend l’appréhension du phénomène plus évident. Ce scrutin est sans doute le plus riche d’enseignement. Ainsi le Front de Gauche a obtenu 11 % des voix des employés et 9 % des voix des ouvriers (pour un score national de 6%). Le FN a quant à lui obtenu un score de 25 %, mais a raflé 36 % du vote des employés et 46 % du vote ouvrier. Si on y ajoute les voix obtenues par Debout la France, les chiffres montent respectivement à 39 % et 49 %. Il semble difficile de nier, même en tenant compte de l’abstention, du rejet massif de l’UE par les catégories populaires. Cette défaite de JLM dans les classes populaires mise en relation avec les différents sondages et les votes de Maastricht et du TCE, comment ne pas y voir une conséquence de sa position (pro-)européenne  ?

La victoire de François Ruffin dans la Somme est à cet égard exemplaire. Si le candidat avait pour lui sa notoriété et l’ensemble des partis de gauche hors PS, il faudrait être assez méprisant envers l’électorat populaire pour croire que cela a suffi à le faire voter pour le candidat de Picardie debout.
En revanche, le discours, sans être souverainiste, mais résolument axé sur le protectionnisme, a permis de renverser la situation.

Au premier tour de la présidentielle (23 Avril 2017),

  • Marine Le Pen a obtenu 28,81 % des suffrages dans la 1ère circonscription de la Somme (18207 voix)
  • devant Emmanuel Macron (22,92 %, 14488 voix)
  • et Jean-Luc Mélenchon (13 702 voix, 21,68%).


Au 1er tour de la législative (11 Juin 2017) ,

  • François Ruffin obtient 9545 voix (24,32%),
  • loin derrière le candidat REM (13394 voix,  34,13%)
  • mais largement devant le candidat FN (6255 voix, 15,94%).


Au second tour de la législative (18 juin 2017),

  • François Ruffin obtient 19329 voix (55,97%)
  • face au candidat REM (15205 voix, 44,03%).

Il dépasse de loin le score de Mélenchon en voix alors même que la participation était près de 30 points inférieure et a réussi à marginaliser le FN au 1er tour. On mesure à cette aune le caractère exceptionnel de sa victoire et l’impact du discours protectionniste.

Partant du principe que l’hostilité à l’UE ne peut s’exprimer compte-tenu de l’ostracisme dont elle souffre dans la sphère publique, de l’analyse des élections, du vécu de nos concitoyens et de leurs opinions, la sortie de l’UE est sans nul doute un choix majoritaire dans le pays. Et si des hésitations existent certainement, nos compatriotes ont aujourd’hui (encore) plus mal que peur.

Du coup, la problématique politique et le travail militant à effectuer sont renversés. Le but n’est plus de convaincre une population supposée rétive de sortir de l’UE. Ceux qu’il faut convaincre, c’est la frange des classes moyennes qui peut encore hésiter, et surtout les militants de la gauche radicale qui sont en total décalage sur ce sujet avec leur base électorale revendiquée. L’absence ou du moins la marginalisation extrêmement forte des classes populaires au sein des appareils militants de la gauche radicale[18], les empêche de percevoir ce gouffre, d’autant que les intellectuels proches idéologiquement sont pour la plupart dans la même situation d’aveuglement[19].

Faute de comprendre le rejet de l’UE par les Français, notamment par les plus défavorisés d’entre eux, la « gauche radicale » s’expose à de sévères déconvenues. Les sondages en cours pour les élections européennes montrent le RN (ex-FN) et LREM nettement en tête. Faute d’un discours clairement anti-européen progressiste, la situation risque fort de perdurer et la présidentielle de 2022 est, dans ce contexte, déjà perdue. 

[1] Voir par exemple : http://www.lefigaro.fr/politique/2016/06/28/01002-20160628ARTFIG00305-sondage-les-francais-ne-veulent-pas-quitter-l-europe.php,
ou http://www.lefigaro.fr/international/2017/03/24/01003-20170324ARTFIG00367-sondage-les-francais-hostiles-a-une-sortie-de-l-euro.php,
ou https://www.la-croix.com/Monde/Europe/Leurophobie-recul-dans-lopinion-francaise-2017-03-20-1200833466
ou encore http://www.lemonde.fr/europe/article/2016/12/29/mecontents-les-europeens-ne-veulent-pourtant-pas-quitter-l-union-europeenne_5055116_3214.html

[2] Cf Patrick Champagne, Faire l’opinion, Minuit ; Daniel Gaxie, Le cens caché, Seuil

[3] Pour une regard décalé sur un sondage à propos de l’UE, voir l’article d’Acrimed: http://www.acrimed.org/Les-Francais-et-l-Union-europeenne-Le-Figaro-ne-comprend-pas-son-propre-sondage

[5] http://www.lefigaro.fr/international/2017/03/24/01003-20170324ARTFIG00367-sondage-les-francais-hostiles-a-une-sortie-de-l-euro.php

[6] http://www.lefigaro.fr/politique/2016/06/28/01002-20160628ARTFIG00305-sondage-les-francais-ne-veulent-pas-quitter-l-europe.php

[7] https://www.la-croix.com/Monde/Europe/Leurophobie-recul-dans-lopinion-francaise-2017-03-20-1200833466

[8] http://www.lemonde.fr/europe/article/2016/12/29/mecontents-les-europeens-ne-veulent-pourtant-pas-quitter-l-union-europeenne_5055116_3214.html

[9] http://wallu.pagesperso-orange.fr/refe.htm

[10] Effet de l’européisme au sein du monde intellectuel, aucune étude approfondie ne semble avoir été consacrée à ce sujet, y compris parmi les intellectuels critiques spécialisés dans les questions d’opinion.

[11]http://ec.europa.eu/commfrontoffice/publicopinion/index.cfm/Survey/getSurveyDetail/instruments/SPECIAL/surveyKy/2179 (page 9)

[12]https://jean-jaures.org/nos-productions/fractures-francaises-2018

[13] http://www.lefigaro.fr/societes/2014/02/25/20005-20140225ARTFIG00064-l-industrie-pharmaceutique-continue-a-supprimer-des-emplois.php

[14] http://www.sudouest.fr/2017/11/13/castorama-des-centaines-de-postes-menaces-par-des-delocalisations-en-pologne-3944010-4688.php

[15] Cf Siblot Y. et alii, Sociologie des classes populaires contemporaines, Armand Colin, 2015

[16] Si les objectifs étaient bien entendu différents, la méthode reposait à chaque fois sur une renégociation suivi d’un referendum.

[18] Pour une analyse allant en ce sens, lire : Julian Mischi, Le communisme désarmé, Agone. Si l’ouvrage concernait le PCF, il est fort vraisemblable que la France Insoumise soit sujette au même problème. Ceux qui ont milité en son sein y ont rarement côtoyé des ouvriers…

[19] A cet égard, l’orientation de la revue Savoir/Agir (éditions du Croquant), par ailleurs remarquable, témoigne d’une orientation européiste jamais interrogée, fort curieuse pour une revue dont la réflexivité est l’un des maîtres-mots. Il est par ailleurs notable que les autres revues militantes (Contretemps, Regards, Agone…) n’envisagent quasiment jamais la question de la sortie de l’UE, ni même la question européenne. Dans le cas de Regards, l’obsession européiste et le refus du protectionnisme sont véritablement pathologiques et témoignent à la fois d’une profonde indigence de la réflexion et d’une profonde droitisation.

Collectif Citoyens Souverains
citoyenssouverains@gmail.com
2 Commentaires
  • Cassagnes Hélèna
    Mis en ligne le 18:43h, 24 septembre Répondre

    Pourquoi faites vous l’impasse sur le fait que l’UPR prône le FREXIT depuis 11 ans et que nous sommes aujourd’hui 35 000 adhérents ? Qu’est ce qui vous pousse à occulter les faites et à écrire  » il n’y a aujourd’hui que le mouvement les patriotes qui défend ouvertement une ligne anti européenne  » ? ….

    • Collectif Citoyens Souverains
      Mis en ligne le 19:55h, 29 septembre Répondre

      Citoyens Souverains est tout à fait ouvert au débat avec les adhérents de l’UPR, et les échanges sur notre page facebook le montre.
      Pour résumer nous divergeons sur les points suivants :
      -1- la raison du Frexit: l’UPR veut le Frexit point, comme si c’était une fin en soi, en laissant notamment ouvertes la politique économique ou migratoire. Citoyens Souverains prone un Frexit écologique, social, démocratique, solidaire avec les migrants… c’est un positionnement unique dans tout le paysage politique!

      -2- la rupture avec les institutions capitalistes: comme l’explique Lordon, le retour au Franc doit s’accompagner d’un défaut sur la dette – voire d’une fermeture de la Bourse! – pour être viable. Le programme de nationalisations de l’UPR est bien plus radical que celui de la France Insoumise, mais pour Citoyens Souverains, les nationalisations sont à voir au cas par cas et les socialisations (rendre la souveraineté aux membres du collectif de travail dans les entreprises) sont une voie plus émancipatrice

      -3- la méthode: l’UPR veut absolument passer par l’article 50, un vrai parcours du combattant comme on le voit avec le Brexit – Citoyens Souverains est partisan d’un référendum avec effet immédiat. L’article 50 a précisément été inventé pour empêcher toute sortie de l’UE, mais les partisans de l’UPR refusent de l’entendre!

      Pour des échanges plus précis, voir la page https://www.facebook.com/citoyenssouverains/

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